Un chiffre, une lettre, et tout peut basculer. Quand la contravention tombe, sa classe n’est pas un détail anodin : c’est ce qui structure la suite, de l’amende à la démarche, et parfois jusqu’au tribunal. En France, la classification des contraventions s’étend de la première à la cinquième classe, chaque niveau correspondant à un degré de gravité et à des conséquences très concrètes. Savoir précisément où se situe sa propre infraction offre un vrai levier pour agir, anticiper et, le cas échéant, préparer une contestation argumentée.
Pour s’assurer de la classe de la contravention reçue, plusieurs chemins s’ouvrent. D’abord, un coup d’œil attentif au procès-verbal que l’on a entre les mains : la mention de la classe y figure en règle générale. Autre option : le site officiel de l’administration française. Il propose des outils et des pages explicatives pour s’y retrouver, sans tergiverser ni perdre de temps.
Les différentes classes de contraventions
La France distingue cinq classes de contraventions, chacune correspondant à un niveau de gravité et à des conséquences variables sur le plan financier et administratif. Cette catégorisation a un impact direct sur le montant de l’amende, les éventuelles sanctions complémentaires, ainsi que sur le retrait de points du permis de conduire.
Classe 1 à 3
Voici comment se déclinent les trois premières classes :
- Classe 1 : concerne des infractions mineures, sanctionnées par des amendes allant jusqu’à 38 euros. Aucun point n’est retiré.
- Classe 2 : pour des faits un peu plus marquants, avec une amende plafonnée à 150 euros. Les points éventuellement retirés sont récupérables après deux ans sans nouvel écart.
- Classe 3 : cible les infractions intermédiaires. L’amende peut atteindre 450 euros, et là encore, la récupération des points s’effectue après deux ans de conduite irréprochable.
Classe 4 et 5
Les contraventions de classe supérieure appellent des sanctions plus lourdes :
- Classe 4 : infractions sérieuses, amende pouvant grimper jusqu’à 750 euros. Les points sont restitués au bout de trois ans sans récidive.
- Classe 5 : pour les cas les plus graves. L’amende atteint 1 500 euros, un retrait de six points est possible, et des peines complémentaires, comme une suspension de permis, peuvent être prononcées. Ces dossiers sont directement traités par le tribunal de grande instance.
Dans la pratique, les contraventions de classe 1 à 4 relèvent du tribunal de police. Les circonstances et la répétition des infractions influeront sur la sanction finale. Le contexte compte, tout comme l’historique de l’automobiliste ou du contrevenant.
Comment vérifier la classe de sa contravention en ligne
En quelques minutes, il est possible de vérifier la classe de sa contravention grâce aux services numériques de l’ANTAI (Agence nationale de traitement automatisé des infractions). Cet organisme propose une interface claire, accessible à tous.
Pour accéder à cette information, voici la marche à suivre :
- Étape 1 : Rendez-vous sur le site officiel de l’ANTAI.
- Étape 2 : Sélectionnez l’option « Consulter votre dossier d’infraction ».
- Étape 3 : Munissez-vous de l’avis de contravention reçu et saisissez le numéro de contravention ainsi que le code confidentiel.
- Étape 4 : Consultez alors tous les détails de la contravention, y compris sa classe et le montant de l’amende.
Ce portail ne s’arrête pas à la simple consultation. Il est aussi possible de payer ou contester une amende entièrement en ligne. Pour la contestation, il suffit de suivre les instructions, de joindre les pièces nécessaires, et tout se fait à distance, sans paperasse interminable.
Ce service a un double avantage : il est rapide et sécurisé. En quelques clics, chacun peut accéder à l’ensemble des informations utiles sur sa contravention et agir directement, que ce soit pour régler la somme demandée ou engager une contestation argumentée.
Les amendes associées à chaque classe de contravention
La classification en cinq classes structure le code de la route et détermine, pour chaque infraction, le montant de l’amende et les éventuelles conséquences sur le permis. Voici un panorama des sanctions prévues :
Contraventions de 1ère et 2ème classe : pour des fautes mineures, l’amende forfaitaire s’élève respectivement à 11 et 35 euros. Aucune peine complémentaire n’est prévue dans ces cas.
Contraventions de 3ème classe : l’amende atteint 68 euros, avec récupération des points après deux années sans nouvelle infraction.
Contraventions de 4ème classe : l’amende forfaitaire s’élève à 135 euros, récupérable sous trois ans sans récidive. Si l’amende n’est pas payée dans les délais impartis, elle peut être portée à 375 euros.
Contraventions de 5ème classe : là, le niveau de gravité s’accroît nettement. L’amende peut grimper jusqu’à 1 500 euros. Ces infractions sont judiciarisées devant le tribunal de grande instance, et une suspension du permis, voire une autre peine complémentaire, peut être prononcée.
Pour mieux s’y retrouver, voici un récapitulatif des éléments clés qui différencient chaque classe :
- Amendes forfaitaires : concernent les quatre premières classes.
- Montant de l’amende : fixé par la loi selon la classe.
- Récupération des points : varie également en fonction du niveau de l’infraction.
L’amende reste la sanction de référence pour les contraventions. Son montant dépend de la classe et peut bénéficier d’une minoration en cas de paiement rapide, notamment pour les contraventions des 2e, 3e et 4e classes.
Que faire en cas de contestation de contravention
Face à une contravention jugée injuste ou erronée, la contestation reste possible et accessible, notamment grâce à l’ANTAI qui propose une démarche en ligne simplifiée. Il suffit de suivre les étapes sur leur site pour déposer un dossier complet : le tout se fait à distance, depuis un ordinateur ou un smartphone.
- ANTAI : met à disposition un service numérique de contestation.
- Consultation du dossier : possible à tout moment via la plateforme ANTAI.
Le suivi du dossier est également réalisable en ligne, ce qui permet de rester informé de l’avancée de la demande et d’ajouter, le cas échéant, des documents justificatifs. Cette solution évite des déplacements et accélère souvent le traitement des requêtes.
Dans les situations les plus complexes, ou en présence d’une contestation technique, des professionnels peuvent intervenir. La plateforme Hello Avocat propose, par exemple, un accès à des avocats spécialisés en droit routier, capables de conseiller et de défendre les usagers dans le cadre d’une procédure de contestation.
- Hello Avocat : facilite la prise de contact avec des avocats aptes à contester une amende.
- Avocats spécialisés : disponibles pour accompagner dans les démarches liées au droit routier.
Pour mettre toutes les chances de son côté, la constitution d’un dossier solide est déterminante : réunir photos, témoignages, documents officiels, et tout élément susceptible de prouver sa bonne foi ou une erreur dans le procès-verbal. Plus la contestation est argumentée, plus elle a de chances d’aboutir.
Enfin, la vigilance sur les délais s’impose. Ces derniers varient selon la nature de la contravention et la procédure engagée. Les respecter conditionne la validité de toute contestation.
Recevoir une contravention n’est jamais anodin. Mais savoir où l’on met les pieds, comprendre la logique des classes et maîtriser les démarches numériques, c’est transformer une situation inconfortable en opportunité de défense raisonnée. Parce qu’au-delà du simple paiement, ce sont parfois des droits à faire valoir, et un permis à préserver.


