Porter un casque n’a rien d’obligatoire passé la majorité, même au guidon d’une trottinette électrique. Pourtant, rouler sans assurance vous expose à des sanctions immédiates, l’addition peut vite grimper. Les mineurs, eux, n’ont pas le luxe de choisir : le casque homologué s’impose, sous peine d’amende. Depuis 2022, transporter quelqu’un d’autre, même sur quelques mètres, n’est plus toléré.
À ces règles nationales s’ajoutent parfois des restrictions locales. Certaines villes limitent les horaires ou interdisent l’accès à des zones spécifiques. La loi évolue encore : en 2025, un permis dédié pourrait voir le jour. Sanctions, équipements obligatoires, évolutions en vue : le cadre bouge et chacun doit s’adapter.
Comprendre la réglementation actuelle des trottinettes électriques en France
Le cadre légal autour de la réglementation trottinette électrique ne cesse de se renforcer, à mesure que les déplacements personnels motorisés gagnent du terrain dans les villes françaises. Depuis juillet 2020, la circulation des trottinettes électriques et autres engins de déplacement personnel se trouve minutieusement encadrée par la loi. À Paris, Lyon et ailleurs, le code de la route s’applique désormais sans ambiguïté à ces nouveaux véhicules du quotidien.
En pratique, la trottinette électrique doit rouler sur les pistes cyclables lorsqu’il y en a. Hors agglomération, son usage se limite aux voies vertes et aménagements prévus à cet effet. Impossible de circuler sur le trottoir : seul le mode piéton, engin poussé à la main, est toléré. La vitesse maximale autorisée reste fixée à 25 km/h. Tenter d’aller au-delà, en débridant le moteur par exemple, entraîne une sanction immédiate.
L’âge minimal requis pour conduire une trottinette électrique s’établit à 14 ans. Les conducteurs doivent appliquer les mêmes règles que les cyclistes : priorité, respect des feux, de la signalisation et des panneaux. À la nuit tombée ou lorsque la visibilité chute, le gilet rétro-réfléchissant devient obligatoire.
Pour mieux cerner ces obligations, voici les points clés à retenir :
- Circulation : uniquement sur pistes cyclables ou chaussée ; le trottoir est exclu
- Vitesse : plafonnée à 25 km/h
- Âge légal : 14 ans minimum
- Signalisation : application stricte du code de la route
La législation classe la trottinette électrique parmi les engins de déplacement personnel motorisés. À chaque trajet, adoptez la même vigilance que pour n’importe quel véhicule en circulation : la rue n’est pas une zone de flou, mais un espace partagé, soumis à des règles précises.
Quels équipements et comportements sont obligatoires pour circuler en toute légalité ?
Avant de vous lancer sur la chaussée, il faut s’équiper. Les équipements obligatoires trottinette ne sont pas négociables : la nuit ou quand la météo joue contre vous, le gilet rétro-réfléchissant ne quitte pas vos épaules. En journée, la sécurité reste de mise. Le casque n’est pas imposé aux plus de 12 ans, mais mieux vaut le porter, surtout dans les flux denses.
Votre trottinette doit remplir plusieurs critères avant de prendre la route. Voici une liste des équipements à vérifier :
- Feux avant et arrière opérationnels
- Avertisseur sonore efficace
- Dispositifs réfléchissants sur les côtés
- Freins en parfait état
Un contrôle rapide avant chaque déplacement limite bien des déconvenues. La vitesse maximale autorisée ne varie pas : 25 km/h, ni plus ni moins, que vous soyez sur piste cyclable ou sur la route.
Assurance : une obligation méconnue
Personne n’est à l’abri d’un accident. C’est pourquoi souscrire une assurance trottinette électrique couvrant la responsabilité civile est une étape à ne pas négliger. De nombreuses compagnies proposent désormais des offres adaptées aux engins de déplacement personnel motorisés. Sans assurance, en cas d’incident, les conséquences peuvent être lourdes, bien au-delà de la sanction financière.
Les règles du code de la route s’appliquent sans exception : priorité, stops, feux tricolores. Pensez aussi au stationnement : la trottinette ne doit jamais gêner la circulation. Adoptez une conduite attentive, évitez les écarts brusques et gardez vos distances : la prudence reste votre meilleur allié, en ville comme en périphérie.
Sanctions et risques : ce que vous encourez en cas de non-respect des règles
Déroger à la réglementation sur la trottinette électrique ne relève pas du simple écart : c’est s’exposer à toute une série de sanctions immédiates. La loi frappe fort : amendes salées, immobilisation de l’engin, voire confiscation. Les contrôles se renforcent, les infractions sont traquées sans relâche.
Voici les principaux risques encourus en cas de non-respect des obligations :
- Oublier l’assurance responsabilité civile : l’amende peut grimper jusqu’à 3 750 euros, sans compter les conséquences en cas de sinistre.
- Dépassement de la vitesse maximale autorisée (25 km/h) : 1 500 euros et saisie possible de la trottinette.
- Rouler sur le trottoir : 135 euros d’amende, sans discussion possible.
- Oublier un équipement obligatoire (feux, avertisseur, dispositifs réfléchissants) : de 11 à 35 euros par élément manquant, et les sanctions s’additionnent.
Omettre le casque pour un mineur ou transporter un passager ? Chaque entorse coûte 35 euros. Quant au stationnement gênant, il peut vous valoir 49 euros.
La sécurité reste la pierre angulaire : rouler en infraction prive d’indemnisation de l’assurance en cas d’accident. Les conséquences financières, mais aussi judiciaires, peuvent dépasser le simple montant de l’amende. Les victimes n’hésitent pas à se retourner contre le conducteur responsable. Chaque règle sert de rempart, chaque contrainte protège des mauvaises surprises sur la route.
Ce qui va changer en 2025 : les évolutions législatives à surveiller
L’année 2025 s’annonce décisive pour la législation concernant les trottinettes électriques. Face à la généralisation de leur usage et aux incidents récurrents, le gouvernement prépare un tour de vis. D’ici peu, le casque sera imposé à l’ensemble des conducteurs, quel que soit l’âge. Fini la liberté de choix : la sécurité primera, pour limiter le nombre de blessures en cas de chute ou de collision.
Autre nouveauté : la création d’un brevet de sécurité routière spécifique pour les utilisateurs de ces engins. Ce dispositif vise à s’assurer que chaque conducteur maîtrise les bases du code de la route, adaptées aux trottinettes et autres engins similaires. Formation à distance, tests de connaissances : tout est sur la table pour responsabiliser et uniformiser les pratiques à l’échelle nationale.
Le sujet de la vitesse maximale autorisée pourrait également évoluer. Plusieurs municipalités militent pour une réduction sous les 20 km/h dans les secteurs les plus fréquentés, afin de mieux protéger piétons et cyclistes. L’accès aux pistes cyclables pourrait aussi être restreint à certains horaires selon l’affluence. La réglementation va préciser ces points dans les prochains mois.
La France s’inscrit désormais dans la dynamique européenne : les fabricants devront revoir leurs modèles, intégrer de nouveaux dispositifs de signalisation et ajuster leurs standards. La prochaine échéance réglementaire approche : pour rester dans le cadre, conducteurs comme constructeurs devront s’adapter sans tarder.
Bientôt, enfourcher une trottinette en ville demandera autant d’anticipation qu’un trajet en voiture. Les règles s’affinent, la vigilance s’impose : chacun trouve sa place, pour que la mobilité ne rime plus avec improvisation.


